Mais aussi l'émouvant Un petit frère, issu de la compétition du dernier Festival de Cannes.
Tel Aviv-Beyrouth : la guerre, vue de l’arrière
L’histoire des conflits à répétition entre Israël et le Liban est complexe, jalonnée de périodes d’occupation (du Liban par Israël), de pics de violence (dans les années 1980) et d’exils douloureux. Un écheveau d’alliances et de trahisons qui, vu de France, semble souvent impossible à démêler ! Pourtant, Michale Boganim s’y emploie avec courage. C’est l’une des vertus de Tel Aviv-Beyrouth, son nouveau film ; l’autre étant de restituer la guerre du point de vue féminin, un biais aussi rare qu’attachant.
Optant pour la forme romanesque d’une fresque, la réa- lisatrice, née à Haïfa, s’attache à suivre les destins croisés et bouleversés de Myriam et de Tanya (la première est israélienne et mariée à un soldat envoyé dans le sud du Liban ; la seconde est libanaise et doit s’exiler avec son père, ancien membre de l’armée du Liban-Sud, dans le nord d’Israël). Structurant son récit autour de trois dates- clés, elle montre comment cette guerre sans fin est vécue des deux côtés de la frontière, nous faisant découvrir au[…]